L'édito du n° 122
La place de l'arbre
L’arbre prend une large place dans ce numéro. Pendant la Révolution française, plusieurs symbolisèrent la liberté, l’égalité et la fraternité à Châlons, sur la place de la Liberté, notre place Foch actuelle, et dans de très nombreuses autres communes. Oubliée lors de la Révolution de 1830, la symbolique de l’arbre de la Liberté fut reprise lors de celle de 1848 et du centenaire de cette dernière. À quelques exceptions près, tous ont aujourd’hui disparu et seule demeure leur histoire que le Petit Catalaunien Illustré vous raconte.
Le petit théâtre à l’italienne aussi a disparu, après avoir connu bien des vicissitudes et laissé place à la salle Barbat. Son histoire, mal connue, est en cours de rédaction et devrait donner lieu à une conférence à l’automne. Les éléments décoratifs de sa façade sont conservés dans les réserves du musée qui abritent également la collection Jacob-William. Sa donation est à l’origine de la décision municipale de créer un musée des arts du cirque. Ce futur espace muséal vient de faire l’objet d’un Projet scientifique et culturel que le Petit Catalaunien Illustré a étudié pour vous en livrer les grandes lignes.
Les arbres de la liberté ne sont pas les seuls à être tombés sous la hache du bûcheron. Jadis, ils ombrageaient les promenades des allées Voltaire et Paul-Doumer. Ils ont laissé place en 1971 au bitume, à un flot incessant de poids-lourds générant des nuisances excessives et dégradant le patrimoine. Aussi la vitrine de l’Espace Catalaunien affiche-t-elle notre soutien au collectif dont le mot d’ordre est de finir le périphérique. Des arbres, il en est encore question dans ce numéro avec ces quatre-vingt congénères tronçonnés que le printemps fleurissait de rose place Tissier et rue de Vaux et qui l’été offraient une ombre salutaire aux passants.
À côté, ceux que le lancement de notre version numérique permettra de préserver seront bien peu nombreux. Mais il fait partie de notre modeste contribution à la lutte contre le réchauffement climatique et des mesures prises par notre Conseil d’administration pour réduire au maximum nos charges de gestion. Elles nous permettent de contenir la hausse de nos tarifs qui n’ont pas varié depuis 2016.
Nous aurons l’occasion d’en discuter avec nos adhérents en juin prochain, lors de notre prochaine assemblée générale. En attendant, nous vous convions à noter dans vos agendas notre invitation à participer à la conférence « Aigre Doux » que donnera, sous notre égide, le 12 mai Kitty Morse, auteure américaine (cf. p. 32) venant nous entretenir de ses racines châlonnaises.
Sabine Schepens, rédactrice en chef
Bruno Malthet, président de l’association