L'édito du n° 127
Histoire d’hier et de demain
La lettre qui accompagnait notre dernier numéro annonçait que nous nous lancions dans un vaste chantier : établir une chronique châlonnaise de la seconde guerre mondiale similaire à celle qui, en 2018, donna naissance à notre hors-série sur « La Grande Guerre à Châlons et ses environs ». Ce travail était déjà bien engagé lorsque s’ouvrirent trois expositions. La première, aux Archives de la Marne, avait pour titre « Elle sappelait Solange Ast » ; la seconde, de la LICRA, était centrée sur « L’antisémitisme du Moyen-Âge à nos jours » ; la troisième, présentée par la Bibliothèque et les Archives municipales, se penchait sur « Châlons occupée vue par des collégiens ». Ces chemins de mémoire viendront compléter et enrichir notre chronique.
Elle avance à son rythme et nous en avons extrait des articles que nous publions dans ce numéro. Celui sur l’action de la Croix-Rouge dans la paix et dans la guerre nous plonge dans le quotidien de cette vénérable institution et le dévouement de ses membres en général et celui de Yvonne Charlot en particulier. Convaincue de n’avoir fait que son devoir au péril de sa vie, elle apprit avec étonnement qu’il lui valait une double distinction : la Légion d’honneur et la Croix de Guerre avec palmes. A la même époque, on engageait la reconstruction du pont de Marne détruit en juin 1940 pour retarder l’invasion allemande. L’histoire du début de ce nouveau pont, qui subira le même sort en août 1944, mérite d’être contée sans attendre notre chronique.
Au sortir de la guerre, Châlons accueillit un nouvel habitant qui marqua son histoire et celle du Petit Catalaunien Illustré : Roger Canard. Il avait de multiples facettes dont l’une, le cinéma amateur, mérite d’être explorée par un large public s’intéressant à l’histoire de sa cité. C’est désormais possible, ses héritiers ayant donné leur accord pour qu’une trentaine de ses films soient accessibles sur le site internet IMAGE’EST.
L’histoire de demain s’écrit aujourd’hui. Ainsi en va-t-il de l’aménagement de la place Foch, dont la Ville veut défigurer les façades en y accolant une véranda, ou encore de ce serpent de mer qu’est l’achèvement du périphérique, deux dossiers, parmi d’autres, que notre association suit de près.
Sabine Schepens, rédactrice en chef
Bruno Malthet, président de l’association