num 85-86

Le n° 85-86 en bref

 

L’invasion de 1814-1815 en Champagne : En 1914, Octave Beuve (1881-1920), conservateur des musées et de la bibliothèque de Châlons, publie «L’invasion de 1814-1815 en Champagne» à l’occasion du centenaire de la campagne de France. Son avant-propos nous éclaire sur l’objet de son travail...


Souvenirs d’un demi-siècle racontés par un grand-père à son petit-fils : Léandre Salle (1799 - 1881) publie en 1858 ses souvenirs de la campagne de France telle qu’il l’a vue, avec son regard d’adolescent, dans les rues de Châlons. La dédicace qu’il en fait à son petit-fils donne le ton de son ouvrage...


Quand la Grande Armée passait par Châlons : Les voies de communication n’étaient ni aussi nombreuses, ni en aussi bon état qu’elles le sont aujourd’hui. Pour se rendre de Paris en Allemagne, il n’y avait qu’une seule grande route, partant de la capitale jusqu’à Châlons, et là se bifurquait pour gagner le nord de l’Allemagne par Metz et Mayence, et l’Allemagne méridionale par Nancy et Strasbourg... 


Mort à la Grande Armée : Edme Debeaujeu, né à Coolus (Marne) le 26 octobre 1798, a tout juste 12 ans lorsqu’il est affecté comme adjoint…


L’arrivée des débris de la Grande Armée : Les premiers [soldats] malades arrivèrent le 19 novembre 1813. Ils furent déposés à l’Hôtel-Dieu. Comme il y étaient attendus, rien de ce qui avait été possible n’avait été omis pour qu’ils fussent convenablement traités, si le nombre en eût été proportionné aux ressources...


L’invasion du typhus : Les armées ennemies étaient entrées en France le 1er janvier, ne trouvant pas de résistance, elles marchaient sur Paris par journées d’étape. La guerre s’avançait sur nous avec son sinistre cortège, précédée de sa plus cruelle compagne, la peste qui, sous le nom de typhus, décimait l’armée et les populations...


Une invasion très meurtrière : L’impact de la Campagne de France à Châlons peut se lire dans ses registres des décès. Pour 1814, il se compose de deux volumes comprenant 1359 actes, soit près de 800 de plus qu’en 1812 et 500 de plus qu’en 1813...


En attendant Napoléon : Jusque-là, le fracas des armes avait retenti loin de nous. Nous ne connaissions que par des rapports les charges et les misères de la guerre. Mais, tout concourait alors à nous convaincre que, dans peu, elles nous seraient personnelles... 


Les passages de l’Empereur : Notre position géographique et la direction des routes qui nous ont fait voir tant de soldats, nous ont valu aussi de fréquents passages de l’Empereur...


25 janvier 1814 Napoléon à Châlons : Quelques années plus tard, au mois de janvier 1814, vers midi, je rencontrai devant la préfecture, une douzaine de personnes groupées et disant que l’empereur allait partir... 


La Châlonnaise : Le « Journal du département de la Marne » numéro 296 du 29 janvier 1814 publie une « Poésie légère : Le cri de la patrie, ou La Châlonnaise » qu’il invite ses lecteurs à chanter sur l’air « Du coup du milieu ». Mais, si cette chanson à boire au milieu du repas appelle à la gaudriole, ici, il n’est question que de mobiliser les esprits et de sauver la patrie menacée par les forces coalisées...


Châlons se prépare au pire : Ce qu’il y a de certain, c’est qu’on ne désirait pas généralement la déchéance de Napoléon, au moins ceux qui pensaient tout haut. Mais...


L’approche du moment critique : Pendant ce mois de janvier, la ville offrait une grande animation. Le grand quartier général y était établi depuis les premiers jours de l’année ; on voyait circuler beaucoup d’officiers, beaucoup d’hommes isolés de toutes les armes...


3 et 4 février 1814 : Au secours des blessés Le jeudi 3 février, à neuf heures, nous avons vu arriver des cuirassiers ensanglantés qui avaient été blessés dans un combat livré, dès le matin, entre La Chaussée et Francheville...


4 Février 1814 : Sous le tir de l’ennemi Les Français rentrent à Saint-Dizier, mais le quittent bientôt, pour traverser le Der. La reprise de Saint-Dizier fit renaître toutes les inquiétudes en voyant que les régiments qui faisaient notre assurance nous quittaient pour se porter en avant…


L’entrevue de Garinet avec le duc de Tarente : « Dès ce moment, l’adjoint-maire [Cl. Garinet lui-même], prévoyant que l’occupation était imminente, accompagné de M. Arnould, conseiller municipal, s’est rendu au quartier général où ils ont été reçus avec la bienveillance la plus affable par M. le maréchal duc de Tarente...


Nuit du 4 au 5 février 1814 : Le bombardement de Châlons : « Le général York [...] me fit sommer [par un plénipotentiaire] de me rendre ou d’évacuer ; autrement, il incendierait Châlons...


Les protagonistes : Le maréchal Macdonald, duc de Tarente ; Claude Garinet ; Le général York…


Nuit du 4 au 5 février 1814 L’incendie de Châlons : Les obus avaient mis le feu presque simultanément sur trois points différents, dans une des premières maisons de la rue Porte-Murée... 


Nuit du 4 au 5 février 1814 La reddition : L’administrateur municipal [M. Cl. Garinet lui-même], qui se trouvait alors seul à l’Hôtel de Ville, sachant que le duc de Tarente avait établi son quartier général à l’extrémité du faubourg de Marne, s’y dirigea en toute hâte pour réclamer l’exécution de la promesse qu’il lui avait faite le matin...


5 février 1814 Destruction du pont de Marne et de l’arc de triomphe : Avant le jour, l’administration municipale crut devoir, avant tout, se rendre auprès du maréchal [Macdonald, duc de Tarente] pour lui témoigner la reconnaissance des habitants et en même temps lui indiquer la conduite qu’il devait tenir...


Histoire de l’arc de triomphe : La ville de Châlons avait fait élever à l’entrée du pont de Marne, avec des matériaux provenant de la démolition de l’église de Sainte-Marie, un arc de triomphe qui devait perpétuer le souvenir de la prospérité de l’Empire et de la gloire de nos armées...


5 février 1814  : L’occupation de Châlons À huit heures, le bruit d’un instrument que nous ne connaissions pas et pour lequel j’ai conservé une antipathie insurmontable encore aujourd’hui que nous le connaissons beaucoup, nous annonçait l’entrée de l’ennemi...


5 février 1814 : Exactions et pillages Les colonnes entrèrent par la porte Saint-Jean au bruit de leur musique. […] la bienveillance promise aux habitants semblait commander cette marque de sécurité, de confiance, mais elle ne fut pas généralement justifiée...


6 février 1814 : Le maire molesté Pendant que le maire, M. Garinet, était occupé à répondre aux demandes [de logements] qui lui étaient faites à chaque minute, trois sous-officiers prussiens, déjà dans la gaîté du vin, se présentent et demandent une réquisition pour se faire délivrer trois bouteilles de vin de champagne...


5 – 9 février 1814 : Repli des Français, départ et retour des Prussiens Le duc de Tarente s’était également engagé à évacuer la ville le lendemain au matin, ce qui fut exécuté, mais avec modification : ils firent sauter une arche du pont de Marne et l’arc de triomphe élevé sur une des culées du pont...


La vie quotidienne sous l’occupation : Après le départ de l’armée prussienne, on respira un peu et on osa sortir. J’allai visiter le champ du combat de l’avant-veille ; beaucoup de maisons étaient percées par les boulets...


 10 février 1814 : Champaubert...


11 février 1814 : Montmirail...


Après Montmirail : Depuis le départ de l’armée prussienne, il s’était écoulé à peine trois ou quatre jours, quand on remarqua, parmi les Prussiens qui étaient restés à Châlons, une agitation et une inquiétude annonçant quelque chose d’extraordinaire...


16 février 1814 : On manque de tout Il a été écrit à M. le maréchal Blücher logé à la préfecture pour lui représenter la position fâcheuse où se trouve [la] ville. On lui expose que depuis qu’elle est occupée par les alliées...


2 mars 1814 Les Russes à Châlons  : Arrivèrent à Châlons trois mille hommes de l’armée de Saint-Priest. […] L’ordonnateur en chef communiqua […] l’ordre de préparer des vivres pour vingt mille Russes de l’armée de Saint-Priest...


15-16 mars 1815  : Le retour des Français Jusque vers le milieu du mois de mars, on resta dans la même position, ne voyant rien, n’entendant rien dire et ne sachant rien...

La désolation : Comme pendant deux mois la ville ne fut jamais sans quelques corps stationné autours de ses murs, les destructions s’étendirent à tout ce qui l’environnait...


7-19 mars 1814 Cosaques en vue : Les jours suivants, quelques coups de fusils entendus au loin dans la plaine, vers Saint-Etienne-au-Temple, confirmèrent des craintes qui n’étaient déjà que trop motivées et l’on ne douta plus d’une apparition prochaine de l’ennemi...


9 mars 1814 Les cosaques à Châlons : A quatre heures après midi, un corps de cosaques russes fort d’environ mille hommes se sont présentés devant les portes de la ville avec de l’artillerie, mèches allumées...


18 mars 1814 : Mort de Napoléon à Châlons…


23 mars 1814 : Dernière apparition des Français Un petit événement sans résultat vint nous tirer de notre apathie...


24-25 mars 1814 : Une nuit de pillage et de viols Quelques régiments parmi lesquels on distinguait les lanciers de la garde russe se distribuèrent les quartiers où ils soupçonnaient des fourrages ; l’heure la plus favorable au désordre a toujours été la nuit et ce fut le temps de la nuit qu’ils choisirent...


25 mars 1814 : Les coalisés passent la Marne Le lendemain, dès le matin, cette armée se mit en marche et traversa la ville pour franchir la Marne ; l’infanterie en suivant la rue Saint-Jacques et la rue de Marne...


26 mars 1814 Retour de Fère-Champenoise : Deux jours plus tard, un spectacle bien douloureux nous attendait. Nous voyons arriver une colonne de prisonniers français, qui avaient été pris à Fère-Champenoise…


28 mars au 8 avril 1814 : Quelques nouvelles en attendant l’abdication...


La chute de Buonaparte : Le Journal du département de la Marne, dont la parution a été interrompue dès le 2 février 1814, renoue avec ses lecteurs le 30 avril. Avant de publier l’acte d’abdication de Napoléon «Buonaparte», il prend résolument parti... 


Au lendemain de la prise de Paris : Il faisait une belle journée de printemps, et je revenais, avec plusieurs personnes de ma famille, d’une promenade sur les remparts qui s’élevaient, à cette époque, sur l’emplacement du boulevard Saint-Jacques. En descendant la rue Saint-Nicaise, nous voyons un groupe de cinq ou six personnes formé vis-à-vis la rue du Grenier-à-Sel; nous l’abordons avec la question si souvent répétée dans ce temps là : est-ce qu’il y a quelque chose de nouveau ?...


9 avril 1814 : L’accueil fait au comte d’Artois  Bientôt on apprit qu’un arrangement provisoire venait d’être conclu entre les Etats coalisés et les sommités de Paris, au nom de Louis XVIII. On apprit en même temps que Monsieur, depuis Charles X, en qualité de lieutenant général du royaume, en avait franchi la frontière pour se rendre dans la capitale...


Le retour des Bourbons : Les évènements se succédèrent avec rapidité. L’abdication de l’empereur et son départ de Fontainebleau n’eurent à Châlons qu’un faible retentissement. Le retour des princes de la famille de Bourbon produisit plus d’effet...


10 avril : Des toasts portés aux « libérateurs » La mairie, réunie au conseil municipal à neuf heures et demie du matin, a reçu MM. Les officiers et les autorités invitées...


13 avril : Proclamation Sur la demande de M. le général de Wassiltchikoff, commandant les troupes stationnées à Châlons, M. le maire a fait la proclamation suivante... 


14 avril : Le clos et le couvert M. le chevalier de Coll, intendant général des armées alliées, envoyé à Châlons, s’est présenté à la mairie pour annoncer sa mission et présenter le brevet qu’il tient des puissances. Il a désiré être logé à la préfecture, qu’on fit meubler la maison et qu’on servît la table...


24 avril 1814 : Passage des Grands-Ducs à Châlons Le dimanche 24 avril, [...] les Grands Ducs Nicolas et Michel sont arrivés à Chaalons, à une heure après-midi, se rendant à Paris. Ils sont descendus à l’hôtel de la Préfecture, occupé par Son Excellence Mr le général comte de Langeron, commandant le corps d’armée stationné dans le département...


26 avril 1814 Bientôt la paix : M. le maire s’empresse d’annoncer à ses concitoyens que, par une convention arrêtée entre S.A.R Monsieur, lieutenant général du royaume, et les puissances alliées, toutes les hostilités sur terre et sur mer sont suspendues...


En attendant les Cent jours... Avant de terminer le narré de cette invasion, il est bon de rappeler, qu’indépendamment des faits qui viennent d’être signalés, et qui n’ébranlèrent en aucune manière le courage des habitants, tous les supportèrent avec résignation, tous firent leur devoir...


Le bicentenaire : Si la commémoration des cinquantenaire et centenaire de la campagne de France fut inexistante, il en va différemment de son bicentenaire. De Châlons-en-Champagne à Fontainebleau, elle passe notamment par... 


Share by: