num 94

L'édito du n° 94

 Bientôt 25 ans !... 

Quand on songe à ce que fut la vie quotidienne de nos aînés durant la Grande Guerre, l’image qui nous vient immédiatement à l’esprit est celle des bombardements et des destructions qu’ils causèrent. Il en est pourtant d’autres, heureusement moins dramatiques, mais qui venaient s’ajouter à tout le reste. Ainsi en va-t-il de cette boue gluante giclant sur les piétons au passage des convois militaires empruntant les voiries que leurs passages incessants ont défoncées.


Après la guerre, la vie reprit son cours et la bibliothèque municipale devint un lieu d’émancipation culturelle ouvert sur la jeunesse. Aussi n’est-ce pas sans nostalgie que ce numéro nous invite à nous replonger dans ses anciens locaux, à découvrir son histoire et la naissance de sa section enfantine. Depuis 2001, elle a migré dans des locaux plus spacieux où, pendant deux mois, nos compatriotes ont pu découvrir l’exposition consacrée aux Châlonnais célèbres. Un, au moins, manquait à l’appel : Gaston Seurat. Ce numéro nous fait découvrir ce savant zoologiste.


Côté musée, allez visiter l’exposition Monstre, qui présente actuellement l’œuvre gravée d’un artiste rémois, et entrez dans cet univers apocalyptique qui ne laisse personne indifférent. Au passage, regardez dans une des vitrines la « Scène de sorcellerie » : les Amis des Musées nous invitent à en devenir le mécène. Elle provient du musée Garinet dont ils demandent la réouverture et qui mériterait bien le label « Maisons des Illustres ».


Ce numéro n’oublie pas la protection du patrimoine. Si les suites du dossier du Jard y sont absentes, pour cause d’omerta administrative et municipale, celles de la Haute-Mère-Dieu et de l’abbaye de Toussaints sont dans nos colonnes. Il en va de même de nos inquiétudes sur le devenir de la zone de protection du patrimoine, qui risque fort de disparaître le 14 juillet prochain, et des anciens quartiers militaires, qui ne bénéficient d’aucune protection patrimoniale.


Ces sujets, comme d’autres, pourraient fort bien demain être étudiés par le conseil de Développement (durable) que la Communauté d’Agglomération vient de mettre en place. L’association Nouvelle Catalaunie a accepté de lui apporter son expérience acquise au cours de ses bientôt vingt cinq années d’existence. Un quart de siècle bien rempli, sur lequel nous aurons l’occasion de revenir, durant lequel la présentation du Petit Catalaunien Illustré a connu plusieurs évolutions, comme celle qui commence avec ce numéro. 


 

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